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Le Parc National du lac Manyara est un parc de très petites dimensions certes - sa superficie est de 330 km² dont le lac lui soustrait 230 km²- mais demeurant cependant très agréable à visiter. Situé dans une petite vallée à 120 km de la ville d'Arusha, le parc est limité à l'ouest par la vallée du Rift.
Situé à 945 m d’altitude, le Parc national du Manyara s’étire du nord au sud sur 50 kilomètres entre les falaises brunes et rouges qui caractérisent l’escarpement de la vallée du Rift d’où dévalent des torrents et le lac alcalin qui lui a donné son nom. Le lac Manyara, véritable oasis au cœur de la steppe aride de l’Afrique Orientale est un joyau célébré par Ernest Hemingway comme « le plus beau [qu’il ait] jamais vu ».
Créé en 1960, reconnu réserve mondiale de la biosphère en 1981, le Parc national du Lac Manyara couvre 330 km2, dont les deux tiers de lac. L’espace entre le lac et la falaise haute de 600 mètres est très réduit, autour de 4 km à l’extrémité nord du parc, pas plus de quelques centaines de mètres au sud.
En raison de la présence du Rift, de la présence localisée de nombreuses sources permanentes et des variations d’altitude considérables en quelques kilomètres, la flore et la faune sont particulièrement riches et variées et se répartissent en trois zones végétales distinctes :
L’extrême nord du parc depuis l’entrée principale est couvert d’une forêt tropicale dense, territoire des singes, dont la concentration est l’une des plus élevées aumonde. Les babouins sont omniprésents, évoluant parfois en colonies de plusieurs centaines d’animaux. Les singes verts et singes bleus y sont également abondants.
Le centre, est planté de nombreux acacias en ombrelles, domaine des impalas, des dik-dik de Kirk, des girafes, des zèbres, des bubales, des éléphants. Parmi les prédateurs, les léopards, hyènes, et les légendaires lions de Manyara se sont adaptés à un environnement très boisé et passent le plus clair de leur temps dans les branches des acacias, mais pas toujours faciles à voir en raison de l’épaisseur de la forêt qui borde le bas de l’escarpement. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce comportement transmis de génération en génération par les lionnes auprès de leurs petits : mieux repérer leurs proies, être à l’abri des éléphants… Il semble que la raison la plus vraisemblable est qu’à 5 mètres de haut ils évitent ainsi les morsures de mouches très agressives au pied des arbres.
Plus au sud la forêt devient plus clairsemée avec une végétation arbustive composée de gardénias et d’épines vertes dominée par quelques baobabs et arbres à saucisses et à proximité immédiate du lac elle disparait pour laisser la place à des prairies ou des marécages, abritant une faune est-africaine traditionnelle: troupeaux de buffles, de zèbres et de gnous, girafes et éléphants entre autres.
Le lac est un sanctuaire majeur pour les oiseaux. Réputé pour sa « mare aux hippopotames », il abrite aussi plus de 400 espèces d’oiseaux différentes, dont d’énormes calaos, d’imposantes colonies de flamants roseset de cigognes lors de leurs perpétuelles migrations, et plusieurs autres oiseaux aquatiques tels les pélicans, les cormorans et toutes sortes d’échassiers.
Sur la rive du lac, à l’extrémité Sud du parc, se trouve des sources d’eau chaude d’environ 60° C, riche en sodium et en carbonate. Vous pourrez peut être y apercevoir les silhouettes d’un couple d’oréotragues se détachant sur les rochers, au-dessus des sources en ébullition.
Dû à sa basse altitude, Manyara est généralement chaud toute l’année avec des températures maximales avoisinant les 35°C en septembre, octobre et janvier.